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Communauté Française de Belgique

16 novembre 2006

Réunion Ministral du Haut Comité

25 mai 2006

Regards croisés

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Monsieur nabil benabdah ministre de la communication et porte parole du gouvernement marocain et Madame Dominique simonet premiere ministre belge francophone

Fatiha Layadi, Directrice de

la Communication

et de

la Presse

auprès du Ministère de la communication, réagit à l’article paru dans diversCités qui évoquait l’avis d’étudiantes journalistes marocaines quant à leur futur métier.

« A mon avis, la femme journaliste ressemble à un ange, c’est un être asexué », déclare Mme Layadi. Pour elle, à l’image d’une formule mathématique, « l’inconnue femme » n’a rien à faire dans l’équation journalistique. Pour cette professionnelle, dont la carrière a démarré il y’a seize ans, on est à la fois femme et journaliste. « On se fait une place par notre travail et notre professionnalisme », un credo auquel est fortement attaché Mme Layadi. Une journaliste qui a roulé sa bosse dans la sphère du journalisme politique. « Si discrimination il y a, elle a, en tout cas, été positive pour moi. Rien ne devrait nous empêcher de faire notre boulot», confie la journaliste, aujourd’hui à la tête d’un poste de prise de décisions.

La reproduction de ces clichés par la jeune génération est, selon Mme Layadi, une chose à combattre. Des préjugés que la journaliste porte sur elle-même. En cause ? Un manque de confiance en soi.

Un manque qui n’a pas lieu d’être aux yeux de cette femme. Dans la profession, seule la compétence est de mise. Pas le sexe !

Dans le but de mettre en œuvre une coopération active entre l’espace méditerranéen et le monde occidental -représenté par la communauté Wallonie Bruxelles -, s’est entamé les travaux du séminaire ayant comme intitulée « Modernité, presse, respect de l’autre, responsabilité et la liberté d’expression » . Ce séminaire est le premier maillon d’une chaîne de rencontres qui seront établis dans le cadre d’un programme intitulé : « dialogues autour des valeurs de la modernité ».

La première partie de la journée était meublée par quatre interventions assurées par deux médiateurs : M.Jamâa Baida profeesseur d’Histoire contemporaine à la faculté des Lettres de l’Université de Mohamed V de Rabat Agdad et Pascal Durand professeur de sociologie des institutions culturelles à la faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liége (ULG). Ainsi que deux ministres : Mme .Marie−Dominique Simonet, Ministre des Relations Internationales de la communauté Française de Belgique et de la région Wallonne et M.Mohamed Nabil Abdallah, Ministre de

la Communication

au Maroc et porte parole du gouvernement .

« Le choc des civilisations n’a lieu que dans les têtes avant qu’il soit dans les faits ». C’est ainsi que M. Pascal Durand a confirmé la possibilité et l’existence d’une volonté commune entre les deux mondes arabo−musulman et occidental à établir et nouer des relations de coopérations basées sur l’échange, la communication, le respect de l’autre et les dialogues. Ce qui met en doute les discours admettant l’existence d’un refus entre les deux parties concernés et par le suite l’existence d’un « Choc des Civilisations ».

De ce fait, M. Pascal Durand a lancé un appel au dialogue entre les différentes civilisation en réaffirmant qu’ « aller vers un autre, à qui je ne demande pas d’être comme moi, c’est aller à la rencontre d’un autre de moi-même ».

A la fin de son intervention, M. Pascal Durand a annoncé que ce séminaire a donné lieu à un journal et à une couverture en ligne présenté par un forum de discussion sous la forme d’un blog. Le journal et le contenu du blog étaient réalisés par un ensemble d’étudiants appartenant à différents pays ayant des civilisations diverses ce qui met en vigueur des relations de sociabilité basées sur le respect, la collaboration et le dialogue.

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De sa part, M.Jamâa Baida a abordé le sujet du rôle des médias et de la presse dans l’évolution sociale, politique et économique des pays et dans l’instauration des dialogues entre les civilisations. Tout en s’interrogeant sur le degré de liberté et de responsabilité assumé par les médias. L’intervenant a insisté sur le fait que le thème de la séminaire est un thème d’actualité qui doit figurer parmi nos préoccupation primaires puisqu’il s’agit d’un sujet d’actualité qui ne cesse d’intriguer aussi bien les penseurs que les chercheurs mais aussi les journalistes.

« Le méditerrané est une zone de création en même temps que de destruction où, depuis toujours, se sont mélangées races, religions et cultures ». C’est ainsi que Marie−Dominique Simonet s’est référée à la citation d’ Edgar Morin pour décrire l’espace méditerranée. Tout au long de son intervention, la ministre a insisté sur la nécessité des dialogues, des échanges et de la communication entre les peuples provenant de diverses cultures et civilisations afin de mettre fin aux stéréotypes stigmatisant le renfermement et l’isolement des communautés et l’appauvrissement de l’humanité.

C’est ainsi queMarie−Dominique Simonet s’est référée à la citation d’Edgar Morinpour décrire l’espace méditerranée. Tout au long de son intervention, la ministre a insisté sur la nécessité des dialogues, des échanges et de la communication entre les peuples provenant de diverses cultures et civilisations afin de mettre fin aux stéréotypes stigmatisant le renfermement et l’isolement des communautés et l’appauvrissement de l’humanité.

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Pour sa part, M. Mohamed Nabil Abdallah, Ministre de

la Communication

au Maroc a insisté sur le fait que « la méditerranée qui a était depuis temps un espace féconde, fertile et berceau d’échange entre les civilisations ne peut jamais être fermé ».

D’une autre part, le ministre a déclaré que le Maroc essaye de gagner un pari. Lequel ? Etre ouvert tout en conservant son identité culturel et ses racines. Ajoutant ainsi que « nous avons ensemble à favoriser toutes les voix qui sont porteuses de dialogues et appelant aux rencontres. ».A la fin de son intervention ; le ministre marocain a abordé l’enjeu d’une liberté totale pour la presse en disant qu’ « il ne peut y avoir des médias libres que s’il s’inscrivent dans une démarche pédagogique visant la contribution à la construction de la démocratie autour des valeurs de la modernité ».

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Ambiance !

Neuf heures. Tous les invités – ou presque – sont déjà dans le hall d’entrée de l’ISIC. Des connaissances se retrouvent parfois après quelques années. Des collègues marocains ou belges se serrent la main. Echangent quelques mots, l’atmosphère est joviale, les organisateurs aussi.

Deux volées d’escalier et on se retrouve dans la salle lumineuse – « on se croirait au Sart-Tilmant », dira Pascal Durand – qui hébergera, le temps d’une journée, professionnels des médias, universitaires, chercheurs et étudiants. Mais aussi deux ministres. Et oui, Marie-Dominique Simonet, ministre belge de l’Enseignement Supérieur de

la Communauté

française et Vice-Présidente du gouvernement wallon et Mohamed Nabil, ministre marocain de

la Communication

sont attendus pour l’ouverture du colloque. L’ambiance jusqu’alors détendue se crispe un chwia quand ils entrent dans la salle de séminaire. Murmures, salutations, poignées de main puis chacun prend un siège : les choses sérieuses peuvent commencer !

Les médiateurs ouvrent le colloque. Chacun à sa manière : Pascal Durand, professeur à l’Université de Liège, s’improvise philosophe avant que Jamaâ Baida, professeur à l’ISIC, n’enchaîne sur un discours plus structuré. Des styles distincts pour des propos d’une égale pertinence.

Parole aux Ministres et honneur aux dames, c’est Marie-Dominique Simonet qui parle la première. Devant elle, flotte le drapeau de

la Région

wallonne, un coq rouge sur fond jaune, un vrai bonheur pour les journalistes qui s’en donnent à cœur joie. Les photos fusent, les caméras se déplacent, ça bouge autour de la table. L’oratrice, imperturbable, semble ne pas s’en rendre compte. Même cinéma lorsque Mohamed Nabil prend le micro. Lui n’a pas de texte devant les yeux, mais c’est plein de conviction qu’il parle du Maroc, « son pays trait-d’union ».Il croit à ce qu’il dit ou fait très bien semblant d’y croire.

Les invités, attentifs, sont nombreux : une demi-douzaine d’entre eux – les retardataires – sont restés debout faute de place. Le colloque semble déjà être une réussite. A un détail peut-être : si la place de la femme est l’un des thèmes centraux du colloque, celles-ci sont très peu représentées. Seule une quinzaine de femmes sont présentes... pour presque cinquante hommes.

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initiative de jeunesse

le Conseil National de la jeunesse au maroc et le Parlement Francophone  et son représentent Aïmane El Haddad été présent en partenariat avec le Bureau International jeunesse de la communauté française de la belgique

Dans le cadre des accords bilatéraux qui lient

la Communauté

française de Belgique à une série de pays prioritaires, le Commissariat général aux Relations internationales et

la Direction

générale de

la Culture

de

la Communauté

française de Belgique ont élaboré un programme d’échange de jeunes avec les pays suivants: Algérie, Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Maroc, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Tunisie. Les projets doivent toujours impliquer un partenaire belge francophone qui introduit le dossier et un partenaire d’un des pays éligibles (projets bilatéraux uniquement). La mise en oeuvre et la gestion de ce programme ont été confiées au Bureau International Jeunesse.

Le BIJ n’a pas pour objectif de soutenir des projets d’aide au développement. Ses programmes s’inscrivent dans le cadre de l’éducation non-formelle et visent à accroître les compétences des jeunes en dehors du cadre scolaire. Dans ce contexte, les échanges de jeunes sont un outil de prise en charge et d’apprentissage de l’autonomie. C’est aussi une opportunité de rencontre de l’autre et de sa culture et par conséquent une découverte de sa propre identité. Pour permettre cette rencontre dans le respect des différences, les échanges doivent être préparés dans le sens d’une rencontre égalitaire entre les jeunes du nord et du sud. Tout projet doit donc reposer sur le principe de l’apprentissage mutuel.

Discours de Marie-Dominique Simonet

TEXTE NON REVISE – SEULE

LA VERSION PRONONCEE

FAIT FOI

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs,

Pour décrire

la Méditerranée

, les métaphores ne manquent pas. Les unes plus lyriques et inventives que les autres, mais très contradictoires aussi. Pour les uns,

la Méditerranée

est le berceau de plusieurs civilisations qui ont fait le monde, et le creuset des 3 monothéismes. Berceau de l’Europe elle-même, à travers le mythe de la princesse phénicienne, enlevée par Zeus de l’actuel Liban jusqu’en Crète. Lieu d’échanges, de brassages et de métissages féconds entre 3 continents.

Pour les autres, elle est avant tout la mer de toutes les fractures, de tous les écarts, des conflits et des ségrégations. Une zone de turbulences sismiques, au sens propre comme au sens figuré.

Bien sûr, elle est tout cela à la fois. Comme l’écrivait Edgar Morin : « une zone de création en même temps que de destruction où, depuis toujours, se sont mélangées races, religions et cultures ».

*****

Aujourd’hui, en Occident, les pays des rives Sud et Est de

la Méditerranée

véhiculent très souvent l’image du danger, de la menace, que ce soit à travers le prisme déformant des trafics illégaux, de l’immigration – a fortiori lorsqu’elle est clandestine - ou bien sûr de la menace terroriste : Les attentats du 11 septembre 2001 sont passés par là, mais aussi les attentats de Casablanca en mai 2003, de Madrid en mars 2004, ou de Londres en juillet 2005.

A ranger également dans le rayon des idées simples, l’image d’un monde arabo-musulman rétrograde et figé, peu respectueux des droits de l’homme et de la femme, peu regardant sur la liberté d’expression, où l’on confond encore allègrement monde arabe et Islam, Islam et intégrisme. Il suffit de regarder l’évolution du Maroc ces 5 ou 10 dernières années pour voir à quel point cela est faux.

Quant à l’Occident, bénéficie-t-il d’une perception plus nuancée lorsqu’il est regardé du Sud ? N’est-il pas, lui aussi, trop souvent perçu comme uniquement arrogant, sûr de lui, dominateur et avant tout guidé par ses intérêts à court terme, en même temps qu’il fascine (peut-être à l’excès…) par son degré de liberté et de démocratie, par son niveau de vie, par les progrès techniques et par sa capacité à s’intégrer politiquement ?

Méditerranée multiple et complexe, à l’image du monde qui est le nôtre. Un espace qui n’est pas simplement la juxtaposition de deux zones voisines, et qui, d’ailleurs, est déjà en train de créer sa culture propre.

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25 mai 2006

Regards croisés

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Monsieur nabil benabdah ministre de la communication et porte parole du gouvernement marocain et Madame Dominique simonet premiere ministre belge francophone

Fatiha Layadi, Directrice de la Communication et de la Presse auprès du Ministère de la communication, réagit à l’article paru dans diversCités qui évoquait l’avis d’étudiantes journalistes marocaines quant à leur futur métier.

« A mon avis, la femme journaliste ressemble à un ange, c’est un être asexué », déclare Mme Layadi. Pour elle, à l’image d’une formule mathématique, « l’inconnue femme » n’a rien à faire dans l’équation journalistique. Pour cette professionnelle, dont la carrière a démarré il y’a seize ans, on est à la fois femme et journaliste. « On se fait une place par notre travail et notre professionnalisme », un credo auquel est fortement attaché Mme Layadi. Une journaliste qui a roulé sa bosse dans la sphère du journalisme politique. « Si discrimination il y a, elle a, en tout cas, été positive pour moi. Rien ne devrait nous empêcher de faire notre boulot», confie la journaliste, aujourd’hui à la tête d’un poste de prise de décisions.

La reproduction de ces clichés par la jeune génération est, selon Mme Layadi, une chose à combattre. Des préjugés que la journaliste porte sur elle-même. En cause ? Un manque de confiance en soi.

Un manque qui n’a pas lieu d’être aux yeux de cette femme. Dans la profession, seule la compétence est de mise. Pas le sexe !

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Dans le but de mettre en œuvre une coopération active entre l’espace méditerranéen et le monde occidental -représenté par la communauté Wallonie Bruxelles -, s’est entamé les travaux du séminaire ayant comme intitulée « Modernité, presse, respect de l’autre, responsabilité et la liberté d’expression » . Ce séminaire est le premier maillon d’une chaîne de rencontres qui seront établis dans le cadre d’un programme intitulé : « dialogues autour des valeurs de la modernité ».

La première partie de la journée était meublée par quatre interventions assurées par deux médiateurs : M.Jamâa Baida profeesseur d’Histoire contemporaine à la faculté des Lettres de l’Université de Mohamed V de Rabat Agdad et Pascal Durand professeur de sociologie des institutions culturelles à la faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liége (ULG). Ainsi que deux ministres : Mme .Marie−Dominique Simonet, Ministre des Relations Internationales de la communauté Française de Belgique et de la région Wallonne et M.Mohamed Nabil Abdallah, Ministre de la Communication au Maroc et porte parole du gouvernement .

« Le choc des civilisations n’a lieu que dans les têtes avant qu’il soit dans les faits ». C’est ainsi que M. Pascal Durand a confirmé la possibilité et l’existence d’une volonté commune entre les deux mondes arabo−musulman et occidental à établir et nouer des relations de coopérations basées sur l’échange, la communication, le respect de l’autre et les dialogues. Ce qui met en doute les discours admettant l’existence d’un refus entre les deux parties concernés et par le suite l’existence d’un « Choc des Civilisations ».

De ce fait, M. Pascal Durand a lancé un appel au dialogue entre les différentes civilisation en réaffirmant qu’ « aller vers un autre, à qui je ne demande pas d’être comme moi, c’est aller à la rencontre d’un autre de moi-même ».

A la fin de son intervention, M. Pascal Durand a annoncé que ce séminaire a donné lieu à un journal et à une couverture en ligne présenté par un forum de discussion sous la forme d’un blog. Le journal et le contenu du blog étaient réalisés par un ensemble d’étudiants appartenant à différents pays ayant des civilisations diverses ce qui met en vigueur des relations de sociabilité basées sur le respect, la collaboration et le dialogue.

De sa part, M.Jamâa Baida a abordé le sujet du rôle des médias et de la presse dans l’évolution sociale, politique et économique des pays et dans l’instauration des dialogues entre les civilisations. Tout en s’interrogeant sur le degré de liberté et de responsabilité assumé par les médias. L’intervenant a insisté sur le fait que le thème de la séminaire est un thème d’actualité qui doit figurer parmi nos préoccupation primaires puisqu’il s’agit d’un sujet d’actualité qui ne cesse d’intriguer aussi bien les penseurs que les chercheurs mais aussi les journalistes.

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« Le méditerrané est une zone de création en même temps que de destruction où, depuis toujours, se sont mélangées races, religions et cultures ». C’est ainsi que Marie−Dominique Simonet s’est référée à la citation d’ Edgar Morin pour décrire l’espace méditerranée. Tout au long de son intervention, la ministre a insisté sur la nécessité des dialogues, des échanges et de la communication entre les peuples provenant de diverses cultures et civilisations afin de mettre fin aux stéréotypes stigmatisant le renfermement et l’isolement des communautés et l’appauvrissement de l’humanité.

C’est ainsi queMarie−Dominique Simonet s’est référée à la citation d’Edgar Morinpour décrire l’espace méditerranée. Tout au long de son intervention, la ministre a insisté sur la nécessité des dialogues, des échanges et de la communication entre les peuples provenant de diverses cultures et civilisations afin de mettre fin aux stéréotypes stigmatisant le renfermement et l’isolement des communautés et l’appauvrissement de l’humanité.

Pour sa part, M. Mohamed Nabil Abdallah, Ministre de la Communication au Maroc a insisté sur le fait que « la méditerranée qui a était depuis temps un espace féconde, fertile et berceau d’échange entre les civilisations ne peut jamais être fermé ».

D’une autre part, le ministre a déclaré que le Maroc essaye de gagner un pari. Lequel ? Etre ouvert tout en conservant son identité culturel et ses racines. Ajoutant ainsi que « nous avons ensemble à favoriser toutes les voix qui sont porteuses de dialogues et appelant aux rencontres. ».A la fin de son intervention ; le ministre marocain a abordé l’enjeu d’une liberté totale pour la presse en disant qu’ « il ne peut y avoir des médias libres que s’il s’inscrivent dans une démarche pédagogique visant la contribution à la construction de la démocratie autour des valeurs de la modernité ».

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Ambiance !

Neuf heures. Tous les invités – ou presque – sont déjà dans le hall d’entrée de l’ISIC. Des connaissances se retrouvent parfois après quelques années. Des collègues marocains ou belges se serrent la main. Echangent quelques mots, l’atmosphère est joviale, les organisateurs aussi.

Deux volées d’escalier et on se retrouve dans la salle lumineuse – « on se croirait au Sart-Tilmant », dira Pascal Durand – qui hébergera, le temps d’une journée, professionnels des médias, universitaires, chercheurs et étudiants. Mais aussi deux ministres. Et oui, Marie-Dominique Simonet, ministre belge de l’Enseignement Supérieur de la Communauté française et Vice-Présidente du gouvernement wallon et Mohamed Nabil, ministre marocain de la Communication sont attendus pour l’ouverture du colloque. L’ambiance jusqu’alors détendue se crispe un chwia quand ils entrent dans la salle de séminaire. Murmures, salutations, poignées de main puis chacun prend un siège : les choses sérieuses peuvent commencer !

Les médiateurs ouvrent le colloque. Chacun à sa manière : Pascal Durand, professeur à l’Université de Liège, s’improvise philosophe avant que Jamaâ Baida, professeur à l’ISIC, n’enchaîne sur un discours plus structuré. Des styles distincts pour des propos d’une égale pertinence.

Parole aux Ministres et honneur aux dames, c’est Marie-Dominique Simonet qui parle la première. Devant elle, flotte le drapeau de la Région wallonne, un coq rouge sur fond jaune, un vrai bonheur pour les journalistes qui s’en donnent à cœur joie. Les photos fusent, les caméras se déplacent, ça bouge autour de la table. L’oratrice, imperturbable, semble ne pas s’en rendre compte. Même cinéma lorsque Mohamed Nabil prend le micro. Lui n’a pas de texte devant les yeux, mais c’est plein de conviction qu’il parle du Maroc, « son pays trait-d’union ».Il croit à ce qu’il dit ou fait très bien semblant d’y croire.

Les invités, attentifs, sont nombreux : une demi-douzaine d’entre eux – les retardataires – sont restés debout faute de place. Le colloque semble déjà être une réussite. A un détail peut-être : si la place de la femme est l’un des thèmes centraux du colloque, celles-ci sont très peu représentées. Seule une quinzaine de femmes sont présentes... pour presque cinquante hommes.

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initiative de jeunesse

le Conseil national de la jeunesse au maroc  et son représentent Aïmane El Haddad été présent en partenariat avec le Bureau International jeunesse de la communauté française de la belgique

Dans le cadre des accords bilatéraux qui lient la Communauté française de Belgique à une série de pays prioritaires, le Commissariat général aux Relations internationales et la Direction générale de la Culture de la Communauté française de Belgique ont élaboré un programme d’échange de jeunes avec les pays suivants: Algérie, Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Maroc, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Tunisie. Les projets doivent toujours impliquer un partenaire belge francophone qui introduit le dossier et un partenaire d’un des pays éligibles (projets bilatéraux uniquement). La mise en oeuvre et la gestion de ce programme ont été confiées au Bureau International Jeunesse.

Le BIJ n’a pas pour objectif de soutenir des projets d’aide au développement. Ses programmes s’inscrivent dans le cadre de l’éducation non-formelle et visent à accroître les compétences des jeunes en dehors du cadre scolaire. Dans ce contexte, les échanges de jeunes sont un outil de prise en charge et d’apprentissage de l’autonomie. C’est aussi une opportunité de rencontre de l’autre et de sa culture et par conséquent une découverte de sa propre identité. Pour permettre cette rencontre dans le respect des différences, les échanges doivent être préparés dans le sens d’une rencontre égalitaire entre les jeunes du nord et du sud. Tout projet doit donc reposer sur le principe de l’apprentissage mutuel.

Discours de Marie-Dominique Simonet

TEXTE NON REVISE – SEULE LA VERSION PRONONCEE FAIT FOI

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs,

Pour décrire la Méditerranée, les métaphores ne manquent pas. Les unes plus lyriques et inventives que les autres, mais très contradictoires aussi. Pour les uns, la Méditerranée est le berceau de plusieurs civilisations qui ont fait le monde, et le creuset des 3 monothéismes. Berceau de l’Europe elle-même, à travers le mythe de la princesse phénicienne, enlevée par Zeus de l’actuel Liban jusqu’en Crète. Lieu d’échanges, de brassages et de métissages féconds entre 3 continents.

Pour les autres, elle est avant tout la mer de toutes les fractures, de tous les écarts, des conflits et des ségrégations. Une zone de turbulences sismiques, au sens propre comme au sens figuré.

Bien sûr, elle est tout cela à la fois. Comme l’écrivait Edgar Morin : « une zone de création en même temps que de destruction où, depuis toujours, se sont mélangées races, religions et cultures ».

*****

Aujourd’hui, en Occident, les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée véhiculent très souvent l’image du danger, de la menace, que ce soit à travers le prisme déformant des trafics illégaux, de l’immigration – a fortiori lorsqu’elle est clandestine - ou bien sûr de la menace terroriste : Les attentats du 11 septembre 2001 sont passés par là, mais aussi les attentats de Casablanca en mai 2003, de Madrid en mars 2004, ou de Londres en juillet 2005.

A ranger également dans le rayon des idées simples, l’image d’un monde arabo-musulman rétrograde et figé, peu respectueux des droits de l’homme et de la femme, peu regardant sur la liberté d’expression, où l’on confond encore allègrement monde arabe et Islam, Islam et intégrisme. Il suffit de regarder l’évolution du Maroc ces 5 ou 10 dernières années pour voir à quel point cela est faux.

Quant à l’Occident, bénéficie-t-il d’une perception plus nuancée lorsqu’il est regardé du Sud ? N’est-il pas, lui aussi, trop souvent perçu comme uniquement arrogant, sûr de lui, dominateur et avant tout guidé par ses intérêts à court terme, en même temps qu’il fascine (peut-être à l’excès…) par son degré de liberté et de démocratie, par son niveau de vie, par les progrès techniques et par sa capacité à s’intégrer politiquement ?

Méditerranée multiple et complexe, à l’image du monde qui est le nôtre. Un espace qui n’est pas simplement la juxtaposition de deux zones voisines, et qui, d’ailleurs, est déjà en train de créer sa culture propre.

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